Crédit photo : Shutterstock
Après une année 2024 difficile, les placements immobiliers grand public retrouvent le sourire. Selon l'ASPIM et l'IEIF, la collecte des SCPI poursuit sa remontée, tandis que les performances s'améliorent progressivement, malgré un contexte économique encore incertain.
Une reprise confirmée pour les SCPI
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) confirment leur bonne dynamique. Au troisième trimestre 2025, la collecte nette atteint 1,1 milliard d'euros, soit une hausse de 38 % par rapport à la même période de 2024. Sur les neuf premiers mois de l'année, les SCPI totalisent 3,3 milliards d'euros de collecte nette, un bond de 33 % en un an.
Les SCPI dites « diversifiées » captent l'essentiel des souscriptions (74 %), loin devant les fonds centrés sur les bureaux (14 %) ou la santé et l'éducation (3 %). Cette tendance traduit une recherche de stabilité et de diversification de la part des épargnants.
Liquidité sous tension sur le marché des bureaux
Tout n'est pas rose pour autant. Le marché des SCPI de bureaux reste fragile. Fin septembre, 2,38 milliards d'euros de parts étaient en attente de retrait, soit 2,7 % de la capitalisation totale. Ce niveau, en hausse pour le deuxième trimestre consécutif, montre la persistance de tensions sur la liquidité de ce segment.
Côté performances, les SCPI affichent un taux de distribution moyen de 3,5 % sur les neuf premiers mois de l'année, en hausse par rapport à 2024 (3,25 %). En revanche, la valeur moyenne des parts recule de 3,6 % depuis le début de l'année, une baisse contenue mais significative dans un contexte de correction amorcée depuis 2023.
OPCI et sociétés civiles : vers un retour à l'équilibre
Les OPCI grand public (Organismes de Placement Collectif Immobilier) continuent de réduire la voilure. Ils enregistrent une décollecte de 241 millions d'euros au troisième trimestre, mais celle-ci diminue de 10 % par rapport au trimestre précédent. Depuis le début de l'année, la décollecte totale atteint 819 millions d'euros, soit une baisse de moitié par rapport à 2024. Leur performance globale reste modeste mais positive (+0,9 % au 30 septembre).
Les sociétés civiles immobilières, de leur côté, se rapprochent de l'équilibre. Avec une décollecte de seulement 68 millions d'euros, elles confirment une amélioration sensible : sur neuf mois, le recul est limité à 170 millions d'euros, soit 75 % de moins qu'en 2024. Leur performance atteint +1,6 %, soutenue par la stabilisation des marchés.
Un optimisme prudent
Pour Frédéric Bôl, président de l'ASPIM, « le troisième trimestre confirme les signes de normalisation : la collecte progresse et les performances s'améliorent ». Il prévient toutefois que « la pression demeure forte sur les valorisations et la liquidité, notamment pour les actifs de bureaux ».
Dans un environnement encore marqué par les incertitudes politiques et économiques, les fonds immobiliers non cotés semblent retrouver un second souffle. Les épargnants, plus sélectifs mais toujours attirés par la pierre, misent sur des placements diversifiés pour concilier rendement et résilience.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer